Maintenant, vos invités arrivent et les vins sont à bonne température, le matériel est prêt et vous aussi. On l’a vu, une dégustation, il faut l’animer. Si vous l’organisez, sans doute la tâche vous incombera. Alors, voyons quelques principes de base.
Introduisez la dégustation.Pour commencer, un petit brief d’introduction à la manière d’un rond de chasse, que chacun sache ce qu’il convient de faire. Les invités doivent savoir dans quoi ils mettent les pieds. Le vin c’est une histoire, souvent très longue, cela fait au moins 7000 ans que la vigne est cultivée, il y a beaucoup de choses à raconter. Introduisez les vins que vous allez déguster, le type de cépage, les assemblages, décrivez les terroirs et le travail des vignerons, étoffez votre récit. Soyez simple mais précis, de nouvelles informations apparaîtront spontanément pendant la dégustation. Maintenant, à l’attaque !
Comment déguster le vin ? :La finalité d’une dégustation est de chercher des arômes, des saveurs, et non pas l’ivresse ! N’hésitez donc pas à recracher le vin. L’alcool altère la perception, tout le monde le sait bien. C’est sa gloire et son péril, il rend belles, bonnes, drôles des choses qui ne le sont pas toujours… Bref, l’alcool nous trompe. Or, il s’agit d’être un peu rigoureux lorsque l’on déguste. Alors, faites-y attention, au moins le temps de la dégustation.
La dégustation.Lorsque l’on goûte un vin, tous les sens sont mobilisés : Ça commence par le premier nez, plongez vos narines dans le ballon sans le remuer. Vous percevrez alors les arômes les plus volatils et subtils. Puis, vient le deuxième nez, faites valser le vin pour exhaler les arômes et ainsi favoriser leur pleine expression olfactive. Ensuite, portez le vin à votre bouche, prenez-en et oxygénez-le en bouche. Slurp ! Ce slurp est capital ! Il permet d’apprécier l’harmonie entre les saveurs et les arômes. Il fait communiquer le nez et la bouche. Enfin arrivent les caudalies. Il s’agit du temps de persistance aromatique en bouche une fois le vin bu ou recraché. Dès que l’intensité des arômes majeurs décline vient l’allonge, dont la durée peut également se mesurer, pendant laquelle des arômes mineurs peuvent se révéler. On vous conseille de recracher car c’est un peu un témoignage de respect à la bouteille qui suit que de recracher son vin. C’est se mettre dans les meilleures dispositions. On le redit, après le temps de la dégustation, libre à vous ! Enfin, n’oubliez pas de rincer votre palais à l’eau entre deux vins.
L’enquête.N’échangez pas tout de suite avec les participants. Que chacun note ses impressions dans un premier temps. Le goût et les saveurs s’influencent très facilement. Par exemple, essayez de penser à un citron, là, tout de suite ! Voilà, il y a de bonnes chances que vous ayez une abondance de salive à l’arrière de la bouche et de la langue. Alors, motus ! Une fois que tout le monde a noté ses impressions, là, on échange, on se confie, on se dit tout. Il faut que l’expérience soit ludique et progressive. Faites-vous confiance, bon nombre de vos intuitions seront les bonnes. Allez des choses les plus évidentes aux plus subtiles. Si vous tenez à faire des accords mets et vins, laissez-vous conseiller. Dans un premier temps, nous vous suggérons de respecter des accords simples. Un bon pain nature fera bien l’affaire. Évitez surtout les fromages trop puissants qui altéreront inexorablement la sensibilité de votre palais. Pareil, évitez aussi de fumer, clopes, vapotes, cigares, pipes et autres ! À la fin de la dégustation, terminez par un petit récap ! Préparez des fiches descriptives afin que chacun puisse repartir avec de bonnes informations. Pour la dernière fois on radote, tous ces conseils ne tiennent lieu et place que le temps de la dégustation ! Ils n’ont pour but que de vous permettre d’en apprendre autant qu’il soit possible sur ce qui se passe dans votre bouche, de vous mettre en tout cas dans des conditions idéales pour. Mais surtout, faites-vous plaisir toujours. À vous de jouer !