On fait donc un saut de puce géante puisque pendant les 200 millions d’années qui suivirent, il n’y eut pas de changement majeur en Anjou. La Pangée s’est lentement disloquée et de nouveaux animaux apparurent, les dinosaures. .
L’Anjou, il y a environ 455 M.A.
Alors, on passe du paléozoïque au mésozoïque, l’ère secondaire, celle des dinosaures. Cette ère se compose de trois périodes, on saute le Trias et le Jurassique pour arriver directement au Crétacé.
Au Crétacé, les continents dérivent et commencent à drôlement ressembler aux nôtres. La France, elle, est en grande partie immergée sous la mer de la Craie. Elle recouvre une grande partie de l’Anjou à l’est, tandis que l’ouest reste émergé.
Au fond de cette mer, des sédiments fins se déposent et de siècle en siècle, les alluvions durcies forment de la craie micacée. C’est notre tuffeau ! Les Ammonites, de grands coquillages rigolos en spirale se promènent dans les fonds, et d’autres tout aussi étranges semblables à des calmars les bélemnites et aussi des nautiles et des baculites.
Puis, là où se trouvent des mollusques et autres coquillages, se trouvent leurs prédateurs, des dinosaures aquatiques, protorequins et autres crocodiles variés en taille. Et là où se trouvent ces prédateurs, tout au bout du haut de la chaîne, se trouve le prédateur des prédateurs, un géant carnivore monstrueux de 13 m, le mosasaure.
L’Anjou, il y a environ 40 M.A..
Du mésozoïque, l’on saute au cénozoïque. La dernière ère géologique ou l’ère tertiaire, la nôtre qui se divise en trois périodes :
– Le paléogène (66 à 23 Ma)
– Le néogène (23 à 2,5 Ma)
– Le quaternaire (2,5 Ma à aujourd’hui)
On se trouve maintenant au paléogène pendant la période de l’Éocène. À cette époque, l’Anjou émerge totalement et dévoile un paysage magnifiquement transformé.
D’un côté, des dunes de sable avec de vastes palmeraies s’étendent sur le paysage. À Saint-Saturnin, à Cheffes, les grès formés de l’amoncellement du sable, recèlent les vestiges de ces végétaux exotiques, rappelant des contrées tropicales. Parmi eux, on découvre des palmiers majestueux et élancés qui comme disait Paul Valéry « ont le sens de la chute ».
De l’autre, des marécages lourds et boueux mais fantastiquement fertiles. La vie y foisonne. Les fougères y déploient leurs frondes sous lesquelles moustiques et libellules se cachent, et des bambous raides comme un peloton se font battre par les vents.
L’Anjou, il y a environ 12 M.A.
On arrive à la période du néogène pendant la sous-période du miocène. L’Anjou replonge sous les eaux de la mer des Faluns qui s’étend de Pornic à Calais en passant par Paris.
Les coquillages de cette mer peu profonde s’agglomèrent et se mélangent au grès pour former le falun. C’est pour cela qu’aujourd’hui on retrouve toute sorte de coquillages dans nos champs.
Qui dit mer peu profonde, dit une mer chaude, et là où les coquillages prospèrent, les prédateurs aussi. Et là où les prédateurs prospèrent, il en est un qui les surpasse tous. Encore aujourd’hui, un certain groupe de poisson à sang froid se sent particulièrement à l’aise dans les bassins d’eau chaude. Les dents de la mer, les requins ! Eh bien ! croyez-le, croyez-le pas… à cette époque en Anjou, le plus grand squale de l’histoire se baladait au-dessus de nos têtes. Le mégalodon, un requin de 15m avec aux dents acérées de 20 cm. Vous pouvez en admirer des fossiles aux Perrières à Doué-en-Anjou.
Outre cette gigantesque bestiole, on y trouvait aussi des créatures plus douces comme le dugong la vache des mers qui raffole encore aujourd’hui du varech des fonds marins, mais aussi des oursins, des arches et des cônes… ceux qui pullulent dans nos champs.
Ça ne fait seulement que 2.5 millions d’années que l’Anjou remonta à la surface pour la dernière fois au pléistocène. Voilà tout ce qu’il faut de temps pour former la richesse d’un sol. Minimum 650 000 000 ans pour faire le terroir angevin. Il faut des éléments qui s’ajoutent au cours d’une succession d’évènements, tantôt cataclysmiques, tantôt doux, d’élévations et d’abaissements du niveau des eaux et de l’action de la vie elle-même au cours des millions d’années qui nous ont précédés, pour les retrouver dans nos vins. Pensez-y quand vous buvez, on se sent tout petit, mais terriblement rattaché à la terre.
En France, ça fait 2000 ans que l’on fait du vin. Depuis tout ce temps, la vigne a façonné nos paysages et construit notre identité. La beauté de nos campagnes vallonnées surplombées d’ ouillères et tout notre prestige en matière de vin nous le devons au labeur des générations successives de viticulteurs et vignerons harassés. Et, chez les Canons nous espérons bien perpétuer cette tradition.
Comment se fait-il qu’on retrouve tout un tas de différents minéraux sous nos pieds ?
À partir du 18 décembre, vous pourrez continuer à passer vos commandes, mais celles-ci seront expédiées à partir de notre réouverture, le 6 janvier.
En raison des fêtes de fin d’année toute commande passée entre le 19 décembre et le 7 janvier ne pourra être expédiée qu’à compter du 8 janvier.
Joyeuses fêtes à tous.
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