Le bio dans le vin : est-ce la solution ?

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Depuis quelques années, le bio fait fureur sur le marché du vin. Aujourd’hui le marché représente en France : 10% du vignoble soit près de 70 000 hectares. La France est devenue la première consommatrice et deuxième productrice mondiale. Ce sont plus de 500 nouveaux viticulteurs abandonnant chaque année une agriculture conventionnelle contre une agriculture plus écologique ! Mais le bio est-il la solution ?

Pour commencer, qu’est-ce que le vin bio ?

Certaines enquêtes révèlent que le fruit contenant le plus de pesticides est le raisin. La viticulture représente 3% de la surface cultivée. Malheureusement, la culture du raisin représente également 15% des produits chimiques utilisés pour l’agriculture sur le territoire…

Aujourd’hui, avec l’émergence de nouvelles mentalités, plus soucieuse de leur impact sur la planète, mais aussi de leur santé et de leur bien-être, la demande des vins biologiques a largement augmenté. Même si certains viticulteurs aperçoivent le passage en bio comme une stratégie purement commerciale, ce n’est pas le cas de tous ! Pour certain la conscience écologique et le respect de l’environnement l’emportent sur la quantité et le chiffre d’affaires.

Qu’est-ce que travailler en bio ?

Travailler en bio, c’est bannir les traitements insecticides, herbicide, synthétique ou chimique durant tout le processus de production, mais également après la récolte, dans les cuves. Les viticulteurs veulent produire des vins de qualité en remplaçant les traitements de synthèse par des traitements naturels et minéraux. Et ainsi préserver l’environnement et la pérennité de leur vignoble en produisant certes moins, mais mieux ! C’est aussi contribuer aux bien-être consommateurs en leur garantissant un vin plus sain sans sulfites, ni maux de tête le lendemain !

Pour finir, c’est permettre aux viticulteurs une meilleure santé en utilisant moins de produit chimique tristement célèbre pour leurs effets cancérigènes.

Le bio va pouvoir laisser souffler la planète mais pourra-t-il la sauver ?

Le label certifie aux consommateurs l’achat d’un vin plus « vert ». Le vigneron doit limiter son recours aux intrants, 38 sont autorisés contre 49 en agriculture traditionnelle. Les intrants sont les additifs ajoutés au vin, en agriculture biologique, ces derniers doivent être naturels et utilisés aux doses minimales. Voici deux exemples d’intrants autorisés :

– Les levures, ce sont des micro-organismes naturels aidant à contrôler la fermentation du vin.

– Les tanins, naturellement dans la peau du raisin. On en ajoute en supplément afin de protéger le vin des maladies, de structurer le vin et de lui donner une texture particulière.

Le bio interdit formellement à la fois les désherbants et certains autres produits pénétrants. Les substances utilisées en bio ne vont pas pénétrer les sols mais resteront en surface sur la vigne, elles sont composées de plantes ou de minéraux simples peu toxiques. Cependant puisque le produit n’imprègne pas la plante, à la moindre pluie retour à la case départ ! Tout le travail réalisé en amont pour protéger la vigne des maladies est à recommencer, entraînant davantage de passage en tracteur.

En effet, le bio entraîne une forte mécanisation. Certes, les vignerons mettront moins de pesticides dans leurs vignes ce qui est une excellente nouvelle pour notre très chère planète. Car les pesticides rendent vulnérables les écosystèmes face à la pollution et aux changements climatiques. Mais d’un autre côté, travailler en bio sans utiliser d’herbicide, entraîne une augmentation de la mécanisation. En réalité, le vigneron en bio doit donc passer deux fois plus dans ses vignes en tracteur pour retirer l’herbe de ses rangs. Alors le bénéfice environnemental récupéré d’un côté est finalement reversé de l’autre… 

De plus, passer en bio coûte cher.  Il faut prendre en compte une baisse de rendement à cause d’éventuelle pertes. Une augmentation de main-d’œuvre car le temps de travail dans les vignes augmente. Le coût de production est de 28% plus coûteux avec une moyenne de rendement 20% plus faible que la culture conventionnelle. Ensuite le vigneron doit passer par la case conversion de trois ans, c’est-à-dire plus de travail et plus de frais mais sans la certification AB.

Pour finir, Le label est onéreux, près de 400€ par an en moyenne.

Finalement, la bouteille de bio sera donc plus chère mais vous savez ce que vous buvez et la charge de travail que vous récompensez.

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