L’âge d’or de l’Anjou partie II
L’Anjou n’est pas à la mode de Paris. Pour la cour, l’Anjou, ça ne vaut pas les « grands vins » de Champagne, de Bourgogne, du Bordelais, de la Côte-Rotie, de l’Hermitage ou de Châteauneuf-du-Pape. Ça n’est pas que les vins d’Anjou soient intrinsèquement inférieurs à ceux-là. Certains clos sont aussi estimés que les grands Bordeaux. C’est plutôt tout un système de réputation nouveau qui s’est mis en place aux XVIIe et XVIIIe siècles.
L’âge d’or
Les aristos gaulois, César, les Romains, les Gallo-Romains, les libations, les chrétiens, quelques massacres, quelques conversions, l’eucharistie, voilà ce qu’il a fallu pour que puisse naître le vin en France.
Nous voilà au XVIe siècle. Tempus fugit ! Cent cinquante décennies de pratique en Anjou auront bien parachevé la technique vinicole ; on n’en est pas encore à nos vins actuels. La société évolue doucement. À Paris, une bataille s’amorce entre les régions. Qui produit le meilleur vin ? Bourgogne, Orléanais, Île-de-France, la Champagne et l’Anjou se disputent la couronne.
La vigne et la sécheresse
Malgré un florilège d’intempéries : neige, froid, grêle, orages et des chaleurs rarement observées dans le Layon ; la vigne tient bon. Débourrement, floraison, nouaison, le cycle végétatif semble si bien continuer que l’on pourrait croire la vigne invulnérable. Ça serait une erreur.
De plus, la succession des arrêtés préfectoraux ne facilite pas non plus le travail des viticulteurs. Et encore, l’imprévisibilité des fluctuations climatiques ajoute un stress quant au bon développement des raisins. Alors, quelles sont les solutions proposées ?