De la vigne sauvage à la vigne cultivée – partie 2
Il y eut sans doute besoin d’un évènement des plus singuliers pour que l’homme puisse véritablement cultiver la vigne. Pour cela il fallut que vitis vinifera se débarrasse d’une contrainte génétique particulière.
De la vigne sauvage à la vigne cultivée
Nous allons reprendre du début, une fois de plus. On radote, on étoffe pour mieux comprendre. C’est une histoire fascinante que celle façonnée par l’homme avec la vigne et qui nous a permet de déguster de merveilleux Canons. C’est grâce à toute cette domestication de la nature que l’on peut profiter des vins ou encore de la beauté des paysages de Loire couverts de vignes.
Cépages migrateurs
Y’a pas plus voyageur qu’un cépage. Il s’essaye partout, il cherche son trou. Celui où qu’il se sentira le mieux pour ses raisins. Il veut s’épanouir sur des sols généreux et qui seraient à son goût. Il pérégrine longtemps avant de se sédentariser dans un endroit propice. D’un cépage à l’autre, on n’a pas les mêmes goûts en matière de sols, de minéraux, de climats, etc. Puis, même pour ceux les plus hétéroclites, qui se trouvent bien avec tous les sols, les pas farouches… Eh bien ! ça ne donnera pas les mêmes raisins en fonction des sols.
La biodiversité de Bonnezeaux.
Le Layon s’écoule sur notre bonne terre d’Anjou et fait la réputation de ses vins, — les nôtres en tête tout le monde le sait bien —, nôtre très notamment célèbre vin de Bonnezeaux n’est possible qu’à des conditions particulières qu’offre le Layon. Ce climat particulier fait qu’au long des coteaux, on trouve une flore méridionale avec des plantes pareilles à celles du bassin méditerranéen. C’est toute une biodiversité le Layon, un écosystème particulier dans lequel se trouve une faune et une flore qui semble venir d’ailleurs.
Comment organiser une soirée dégustation de vin à la maison sans se prendre la tête ? P2
Si vous avez l’envie de faire une petite soirée dégustation, il y’a de fortes chances pour que vous ayez quelques quilles à votre actif. Seulement, comme toute chose pour qu’elle soit bien faite, il faut bien savoir de quoi l’on parle. On le répète, une dégustation n’est pas une soirée vin. Il y’a un intérêt à la dégustation motivé par le désir d’en apprendre un peu plus sur ce que l’on boit. Et pour bien apprendre, il faut savoir abandonner tous ses préjugés, tout ce que l’on croit savoir. On a vu qu’il fallait un peu la préparer sa dégustation pour ne pas s’éparpiller.
Comment organiser une soirée dégustation de vin à la maison sans se prendre la tête ?
Trop souvent, une dégustation de vin s’accompagne de fromages. En France surtout, on aime les fromages puissants, les vieux camemberts, les bleus d’Auvergne, les Saint-Nectaire bien faits… Puis la mode américaine du wine and cheese croyant imiter nos pratiques vernaculaires a remplacé nos bons et puissants fromages par des fromages plus doux. Quelque part, ils ont eu raison, leurs fromages laissent plus la place au vin pour s’exprimer. Et si cette pratique est un régal, un peu tendance, « fancy » et tutti quanti ; ce que nous vous proposons, c’est un exercice différent. Il s’agira de se concentrer sur le vin. C’est une dégustation !
Le robot saisonnier.
Comment résoudre le problème de la main-d’œuvre ?
Est-ce que C3-PO ou un R2-D2 ne pourraient pas nous sauver de la désertion légitime de nos saisonniers ? Non, dans une certaine mesure un saisonnier reste irremplaçable. Et contrairement à Star Wars, les humanoïdes robotiques, dotés d’une conscience, du libre arbitre et d’une certaine affection pour leurs « maitres » ; car oui, les robots sont soumis comme des esclaves, avec bonne humeur ceci dit. Ces robots n’existent pas et il faut probablement souhaiter qu’ils ne voient jamais le jour. Pourtant, de tels robots, à demi humains, seraient d’une grande aide dans les vignes.
Bref, on ne cessera jamais assez de se plaindre des difficultés que l’on a à trouver de la main-d’œuvre saisonnière.
Suivez la consigne !
En ce qui nous concerne, nous en tant que domaine viticole, l’élément le plus marquant de nos actualités c’est évidemment le retour de la consigne.
Désuète depuis l’arrivée du plastique, cette bonne vieille consigne fait son grand retour. La secrétaire d’État chargée de l’écologie, Mme Couillard l’a dit « d’ici deux ans ». Ainsi, pour tous les contenants en verre et en plastique rigide, du yaourt à la bouteille, refaire le plein ou échanger nos bocaux vides contre quelques sous. A l’époque, c’était tout à fait charmant quand on allait échanger les bouteilles vides à la société viticole contre des pleines. Ça ne sera sans doute jamais plus pareil. On salue l’effort malgré tout.
Comment marche un sol ?
Le terroir c’est d’abord le sol. Quand on parle de terroir, on se figure souvent un patrimoine, une terre imprégnée d’un certain esprit paysan, d’un savoir-faire unique, d’une culture particulière. Bref, la première idée du terroir c’est son rattachement à la terre. Terre, terroir, ça ne consonne pas sans raison.
Le Chardonnay gravé dans la « Roche ».
S’il en est des cépages qui ont parcouru des odyssées improbables, qui furent barbotés dans les aléas les plus épiques et les plus grandiloquents. C’était les cas du Cabernet franc qui des Romains et par l’Espagne nous serait parvenu… Il en est en revanche à l’histoire bien moins prestigieuse…
Bio comme un Canon !
Il y’a une vraie émulsion pour le bio, avant on ne savait faire que ça. De très bons vins, mais aussi plein de problèmes. La grande hécatombe de la vigne venue d’outre-Atlantique provoquée par le phylloxéra au 19e siècle. Entre-temps, la technique nous a bien arrangés, mais on en voit les limites. On ne cherche pas à s’opposer entre vignerons, ça serait tellement dommage et chacun peut avoir ses raisons pour adopter telle ou telle manière de faire. Seulement, nous avons décidé de changer.
Histoire de nos cépages : le gamay l’enfant terrible
Le cépage du gamay, tel qu’on le connaît, serait originaire du hameau éponyme sur la commune de Saint-Aubin, en Côte de Beaune. C’est un raisin noir à jus blanc qui donne des vins rouges plutôt frais et fruités, mais aussi des vins alliant structure, finesse et excellent potentiel de garde. C’est l’un des rares vins à comporter des arômes poivrés. Si de nos jours, le gamay suscite l’hystérie des foules, il n’en a pas toujours été ainsi.